Perte progressive chez les femmes
Devant une alopécie diffuse féminine, au moindre doute, un bilan sanguin permet de vérifier l’état de la glande thyroïde, de doser le fer et d’estimer les réserves en fer. Le dosage des hormones mâles est rarement utile, uniquement en présence de signe de virilisation: acné persistante, pilosité excessive, prise d’un Traitement Hormonal de la Ménopause dont les progestatifs sont métabolisés en androgènes, troubles des règles…
En pratique, plus de 80% des alopécies féminines sont d’origine androgénétique. Cette alopécie diffère cependant de celle de l’homme et évolue plus lentement en raison des estrogènes que sécrètent la femme.
chez les femmes, la perte de cheveux est progressive et toujours accompagné d’un cheveu qui s’affine. Dans sa forme courante, une chute de cheveux androgénique commence par un élargissement de la raie médiane et les cheveux deviennent plus fins. Le sommet du crâne s’éclaircit ensuite. Une hyperséborrhée accompagne souvent ce tableau.
Le trichogramme, ou l’examen au dermatoscope, associé à un test de traction, permet de poser le diagnostic d’alopécie féminine bénigne et d’en affiner le pronostic. Au delà de 30% de cheveux fins, le pronostic de la calvitie est altéré et elle a toute les chances de s’aggraver. Cet examen permet aussi de rassurer certaines femmes inquiètes d’une chute de cheveux normale et physiologique.
En pratique, la détection d’une sensibilité accrue de la patiente aux androgènes au cours de la consultation aboutira à l’établissement d’un traitement « sur mesure » visant à réduire son impact négatif sur les cheveux.